Une espèce de culpabilité dépensière

La semaine dernière, j'ai passé une après-midi à faire les soldes avec ma fille, et une matinée avec l'un de mes fils. J'adooore ces moments passés avec eux, en tête à tête. Je m'arrange toujours pour que ces expéditions soient coupées d'une pause déjeuner. Un moment ensemble, sans penser à l'heure, à notre "To do list" ou autres balivernes. 

Ok, le fait que je vienne avec ma carte bleue met instantanément mes enfants de bonne humeur...je me fais peu d'illusion là-dessus. Quelle complicité, quelle envie de partager du temps avec sa maman, quel sourire leur barre le visage pendant ces heures à piétiner dans les allées du centre commercial régional (voici un mot tout droit sorti des années 90, non ?)

J'en viens à l'idée de culpabilité...

Quand je suis avec mes enfants, je sors facilement ma CB et refuse rarement de leur offrir l'habit qui leur plait. Ils savent qu'une ou , deux "belles pièces" par saison est acceptable, et qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses. L'or ne roule pas sous nos pieds, même si l'on ne peut absolument pas se plaindre. 

Par rapport à leurs copains, nous passons pour des pingres, des pringres qui s'assument mais des pingres quand même !

La culpabilité arrive quand JE pars faire MES soldes. Là, c'est incroyable, ma carte bleue ne parvient plus à sortir de mon sac. Les prix semblent plus lourds, les besoins disparaissent. Comme si mon armoire se remplissait d'un coup de baguette magique au moment où je quitte mon chez-moi. Finalement, une fois dans le fameux centre commercial...je n'ai plus besoin de rien et encore moins envie de quoi que ce soit !

Une culpabilité doublée d'un léger sentiment d'écoeurement m'étreint.